Les chenilles processionnaires
La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Après 5 stades larvaires (avec des mues successives dans des nids tissés), les chenilles quittent leur nid en procession pour s’enfouir dans le sol, afin de tisser un cocon individuel pour se transformer en chrysalide. Cette étape a lieu vers mars-avril, et est fonction de la température (après un hiver doux, elle peut donc avoir lieu dès la fin de l’hiver).
Répartition en France
Initialement plutôt présente dans le sud, la chenille processionnaire progresse vers le Nord depuis plus de 50 ans. Elle est désormais remontée jusqu’à l’Ile-de-France, probablement du fait du réchauffement climatique.
Un animal dangereux
La chenille processionnaire du pin, lorsqu’elle se sent menacée, projette brutalement des milliers de micro-poils urticants en l’air. Ces dards minuscules libèrent une toxine, la thaumétopoéine, qui peut provoquer d’importantes réactions allergiques ainsi que des troubles oculaires et respiratoires. Le chien, en particulier, risque des lésions importantes de la langue (gonflement jusqu’à empêcher la bouche de se fermer !) s’il touche les chenilles ou s’il cherche à lécher les démangeaisons provoquées par les micro-poils. Il faut alors rapidement le prendre en charge, au risque sinon de voir la langue nécroser. C’est un cas d’urgence absolue ! Vous devez vous rendre AU PLUS VITE à votre clinique vétérinaire afin que votre animal soit pris en charge rapidement.
À savoir :
Plusieurs moyens de lutte existent contre l’envahissement par les chenilles processionnaires :
- la lutte mécanique, en coupant les branches porteuses de pontes ou de nids et en les éliminant ou par piégeage mécanique (« collier » piège placé autour des troncs qui capture les chenilles au moment où elles descendent des arbres en procession).
- le piégeage par phéromones, qui induit une confusion sexuelle chez le papillon mâle de la chenille et limite ainsi la reproduction.
- la lutte biologique, en favorisant l’implantation des prédateurs de la chenille, comme la mésange (en installant des nichoirs à mésange par exemple) ou le coucou.
- les mesures écologiques, en limitant les plantations de pin dans les zones à risque.
- les traitements phytosanitaires biologique ou chimique (insecticides spécifiques).
ATTENTION : les poils urticants des chenilles sont également dangereux pour l’humain. Faites attention à bien vous protéger si vous tentez de manipuler des nids. Sachez également que les chenilles libèrent en masse leurs poils urticants si elles se sentent en danger. Nous vous conseillons de faire appel à des professionnels pour éviter tout risque.